Guerre d'Algérie, regards croisés
21|23 septembre 2012 | en partenariat avec le cinéma Comoedia/Lyon
Du côté algérien, exalte l’âpre conquête de sa liberté par un peuple opprimé : ainsi, le Vent des Aurès, de Mohammed Lakhdar Hamina, parce que c’est aussi le premier «grand» long-métrage du cinéma algérien. Ce film a eu le prix de la Première oeuvre au Festival de Cannes en 1967 et le prix du scénario au Festival de Moscou la même année, manifestant ainsi, dès cette année-là, l’irruption d’un cinéma algérien dans le cinéma international.
La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo en passant par La Question de Laurent Heynemann explore, côté français, les zones d’ombres du conflit. Réalisé en 1960, Le petit soldat de Jean Luc Godard, montrant des situations de refus de guerre, est censuré et ne sort en salle qu’en 1963. Yves Boisset signe avec son film R.A.S. (1973) une oeuvre sans concession dans lequel il dénonce les méthodes de la guerre de pacification utilisées durant le conflit algérien. Plus tard, des réalisateurs ont puisé dans leur propre histoire ou celles des générations qui les ont précédées pour revenir sur les lieux et les traces de ce passé, comme Philippe Faucon (Trahison), Okacha Touita (Les Sacrifiés) ou Malek Bensmail (La Chine est encore loin).
Ce programme se déploiera sous la forme de projections-rencontres avec les réalisateurs, et d’une table ronde animées par des historiens, chercheurs, cinéastes qui interrogent l’articulation entre le temps du témoignage et celui de l’écriture de l’histoire.
Abdellah Zerguine
Directeur artistique
Invités | Yves Boisset, Philippe Faucon, Laurent Heynemann